La première fois est un moment chargé d’émotions, d’attentes, parfois de doutes. On se demande si on est prêt(e), si ça va bien se passer mais une question essentielle revient toujours: comment se protéger ?
Que l’on soit un garçon ou une fille, hétéro ou queer, jeune ou moins jeune, la contraception ne devrait jamais être un sujet tabou. C’est même un des plus beaux gestes de respect que l’on puisse avoir envers soi-même, et envers l’autre.
UNE DOUBLE PROTECTION, CORPS ET ESPRIT
La contraception, ce n’est pas juste une affaire de grossesse à éviter. C’est aussi, et surtout, un moyen de vivre ce moment dans la sérénité. Savoir qu’on a tout prévu, qu’on a choisi la bonne méthode, qu’on en a parlé ensemble, ça change tout. Ça évite le stress, les regrets, les “j’aurais dû”, et ça permet de se concentrer sur l’instant présent.
Et surtout, la contraception n’est pas qu’une affaire “de fille”: chacun(e) est concerné(e), chacun(e) a un rôle à jouer.
LE PRÉSERVATIF, TON MEILLEUR ALLIÉ POUR COMMENCER
Simple, accessible, efficace, le préservatif est souvent la meilleure option pour les premiers rapports. Il protège à la fois des grossesses non désirées et des infections sexuellement transmissibles (IST). C’est une double sécurité qui, bien utilisée, est très fiable.
Quelques conseils:
- Garde-en toujours à portée de main (et pas au fond du portefeuille depuis 3 ans !)
- Apprends à le mettre (oui, ça se teste même seul·e… et ça peut être drôle).
- Vérifie la date de péremption.
- Et si tu es allergique au latex, il existe des alternatives sans latex très efficaces.
Tu peux aussi tester les préservatifs féminins (ou internes), même si leur usage demande parfois un peu plus de pratique. L’important, c’est de trouver ce qui te met à l’aise.
ET LES AUTRES MOYENS DE CONTRACEPTION ?
Il existe de nombreuses autres méthodes: pilule, implant, patch, stérilet, diaphragme, mais elles ne protègent pas des IST. Elles sont donc à associer à un préservatif au moins lors des premiers rapports ou avec de nouveaux partenaires.
Ces méthodes sont très efficaces contre une grossesse non désirée, mais nécessitent une prescription, un suivi, et parfois plusieurs essais avant de trouver celle qui convient vraiment. Si tu es concerné(e), n’hésite pas à en parler à un(e) médecin, un centre de santé ou une sage-femme. Tu as le droit de poser toutes tes questions.
UNE DISCUSSION À AVOIR À DEUX
Parler contraception avant un rapport, ce n’est pas “casser l’ambiance”. C’est au contraire poser les bases d’un rapport sain, respectueux, et responsable. Tu peux dire quelque chose comme: « Je veux que ce soit un bon moment pour tous les deux, et je préfère qu’on en parle clairement avant« .
Et si l’autre esquive, se moque ou minimise, pose-toi des questions sur le respect qu’il ou elle te porte.
ET SI ON OUBLIE ? OU SI LE PRÉSERVATIF CRAQUE ?
Pas de panique. Il existe des solutions:
- La pilule d’urgence (appelée aussi pilule du lendemain) est disponible en pharmacie, sans ordonnance. Elle est plus efficace si prise rapidement (idéalement dans les 12h).
- Un test de grossesse peut être effectué 15 à 20 jours après le rapport à risque.
- Un dépistage IST est conseillé après toute prise de risque, même sans symptôme.
EN RÉSUMÉ
Pas de panique. Il existe des solutions:
- Le premier rapport mérite d’être vécu dans le respect, le plaisir et la sécurité.
- La contraception n’est pas un fardeau, c’est une liberté.
- Il n’y a pas de honte à s’informer, à poser des questions, à vouloir se protéger.
Tu as le droit de dire non, de prendre ton temps, de revenir en arrière, de te renseigner avant d’agir.